Règles douloureuses : 5 conseils pour en finir

Vos règles sont douloureuses. Voici 5 conseils pour retrouver l’équilibre et en finir naturellement.

Vous souffrez de règles douloureuses depuis un moment maintenant ?

Vous avez tout essayé : relaxation, méditation, mais sans succès.

Aujourd’hui cela commence à prendre trop de place dans votre vie. Chaque mois, les douleurs dans le dos et le bas du ventre reviennent. L’inflammation est présente et la douleur avec. 

Vous avez tout essayé, vraiment ? Est-ce que vous prenez soin de vous ?

Revenir à la base, je vous explique comment faire, comment aider votre corps à retrouver lui-même l’équilibre.

règles douloureuses

Conseil 1 : adoptez une alimentation anti règles douloureuses

Votre alimentation peut diminuer la douleur des règles

L’alimentation moderne est l’une des principales causes de douleurs et d’inflammation. Cela vaut pour toutes les douleurs mais principalement celles liées au cycle menstruel et l’équilibre hormonal. Plus l’alimentation est déséquilibrée et plus le risque de souffrir avant les règles est grand. Les aliments industriels (plats préparés, pizza et sandwich de supermarchés, gâteaux apéritifs, etc.) sont bourrés de graisses saturées et de sucres cachés, tous deux pro-inflammatoires.

A contrario, plus l’alimentation est brute, c’est-à-dire faite de fruits, légumes, céréales semi-complètes, cuisinée par vos soins, moins le risque d’inflammation est grand. Or, une étude récente a montré que le syndrome prémenstruel et les douleurs de règles sont liées à une hausse de la CRP, un des grands marqueurs de l’inflammation.

Si vous voulez prendre soin, cela passe avant tout par votre alimentation !

Vous voulez apprendre à réguler le SOPK ou les symptômes du syndrome prémenstruel ? Choisissez l’accompagnement naturel de la naturopathie !

Diminuez les produits laitiers et le gluten pour alléger votre SPM

Sans parler de les supprimer complètement (ce qui serait une aberration, il faut savoir se faire plaisir), les principaux aliments sources d’inflammation peuvent être diminués. En tête arrivent les produits laitiers et le gluten. Les produits laitiers sont souvent en excès dans l’alimentation. Malheureusement, outre leur effet sur l’effet l’inflammation, ils peuvent avoir un impact sur l’équilibre acidobasique et l’apparition de troubles ostéoarticulaires comme l’explique Thierry Souccar dans son livre Lait, mensonges et propagande.

Le gluten, quant à lui, est une protéine présente dans les céréales telles que le blé, le seigle, l’avoine, l’épeautre ou l’orge. Très modifié, le gluten entraine de plus en plus d’intolérances. Or, tout ce qui agresse notre système immunitaire, surtout au quotidien, génère de l’inflammation. Et avec elle, la douleur et l’inconfort.

Végétalisez votre alimentation et diminuez le sucre

Vous l’avez compris, l’alimentation industrialisée, transformée est votre ennemi. Si vous voulez enfin souffler et retrouver un équilibre, végétalisez d’avantage votre alimentation !

En vous tournant vers plus de fruits, de légumes, de légumineuses, d’oléagineux ou de céréales semi-complètes, vous allégez votre alimentation et mettez de côté les aliments ennemis. Bien sûr, ça ne se fait pas du jour au lendemain, surtout si vos intestins sont sensibles. Mais progressivement, pensez à avoir des légumes dans votre assiette à chaque repas, à acheter des produits plus naturels. Les légumes verts sont d’excellents nettoyants des intestins et du foie tandis que le brocoli favorise la détoxication des œstrogènes (ainsi que le reste des choux). Ce qui est intéressant puisque l’on sait que l’excès d’œstrogènes est souvent une des causes du syndrome prémenstruel.

Le sucre, quant à lui, est l’ennemi numéro 1 de bien des pathologies inflammatoires. Manger trop de sucre chaque jour, nécessite une grosse production d’insuline et à terme fatigue le pancréas. C’est la résistance à l’insuline présente dans 70% des cas de syndrome des ovaires polykystiques (SOPK).

Lire aussi l’article : SOPK et naturopathie

Filtrez les perturbateurs endocriniens

Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques qui perturbent le fonctionnement du système hormonal. Nous sommes de plus en plus exposés à ces polluants.

Pour bien éliminer les toxiques et les perturbateurs endocriniens, le système de détoxication dont le foie est l’organe principal, doit être performant. Malheureusement, il est trop sollicité et n’arrive pas toujours à fournir.

Que pouvez-vous faire ? Enlevez les ustensiles en plastiques de la cuisine (les boites, les couverts, les planches à découper). Supprimez tout ce qui est à base de téflon : la poêle avec le revêtement antiadhésif, ce revêtement noir cancérigène qui s’enlève et migre dans la nourriture. Choisissez des poêles en inox ou en fer. Choisissez de filtrer votre eau du robinet avec un filtre performant et bien sûr limitez les aliments industriels et transformés qui sont bourrés de polluants et de perturbateurs endocriniens.

Voir aussi la vidéo : Les aliments industriels, pourquoi et comment les éviter?

Conseil 2 : bichonnez votre digestion

L’inflammation est liée à votre équilibre intestinal

Si le syndrome prémenstruel et les douleurs sont aggravés par la présence d’inflammation, il est donc important de limiter tout ce qui la favorise. L’alimentation est un paramètre essentiel mais la santé digestive ne l’est pas moins. En effet, si votre digestion est limite en temps normal, elle va se dégrader pendant la phase lutéale (avant les règles) et entrainer diarrhée, constipation ou ballonnements.

Ce n’est que le reflet d’un équilibre digestif précaire.

D’ailleurs, un système digestif qui va mal est souvent un lieu d’inflammation. Et une inflammation digestive est le terrain parfait pour faire partir d’autres foyers d’inflammation. Attention donc, si vous souffrez de douleurs chroniques, à votre équilibre digestif.

En cas de règles douloureuses, il est important d’assainir et d’alléger votre digestion tout au long du cycle pour que la zone abdominale soit la plus légère et détendue avant les règles. Cela passe par une alimentation plus équilibrée, boire de l’eau en dehors des repas, réguler votre transit et faire suffisamment de sport.

Et si l’équilibre hormonal était une histoire de détox ?

Le foie joue un rôle essentiel dans l’équilibre hormonal. Il permet, entres autres, de dégrader les œstrogènes en excès qui ont permis l’ovulation pour que la progestérone devienne prédominante avant les règles. Malheureusement, pour bien des raisons, le foie n’arrive pas toujours à faire correctement son travail. Les œstrogènes sont mal dégradés, certains retournent même dans la circulation et les signes d’un syndrome prémenstruel apparaissent : douleurs, rétention, changements d’humeur, acné, etc.

Un travail sur le foie est souvent bénéfique pour l’aider dans son travail de détoxication. Le choix des plantes ou des micronutriments dépend des besoins de chacune.

Conseil 3 : bougez pour gérer les règles douloureuses

Le sport est un antiinflammatoire naturel

Il n’est nul besoin de pratiquer une activité physique intense pour observer les effets sur le système immunitaire et la régulation de l’inflammation. L’important étant surtout de bouger régulièrement, de préférence chaque jour.

La marche active le retour veineux et est donc une activité de choix en cas de douleurs de règles chroniques associées à la sensation de jambes lourdes. Mais plus largement, toute activité légèrement cardio aura des bénéfices sur le fonctionnement global du corps : baisse du cortisol (l’hormone du stress lorsque son taux est trop élevé), renforcement musculaire et osseux, diminution de l’inflammation (rhumatismes…) et meilleure immunité notamment.

Apprenez à bien respirer !

Lorsqu’il y a un stress, la respiration se fait haute, courte et thoracique pour permettre à l’oxygène d’arriver plus vite là où cela est nécessaire (les muscles pour courir notamment). Mais sur le long terme, respirer de cette façon est plutôt défavorable à l’équilibre de santé et au bien-être. Pourquoi ? Parce que cela maintient en hypervigilance et en état de stress permanent.

Finalement, il est assez simple de réapprendre à bien respirer. Cela demande jusque quelques minutes de pratiques quotidiennes pour de nouveau conscientiser votre respiration. Ensuite, cela se fera de manière automatique.

Vous pouvez, par ex, vous exercer au moment du coucher. En étant allongée, une main sur le ventre, faites de profondes inspirations en gonflant votre ventre et de longues expirations en le dégonflant. Au bout de quelques temps, cela va devenir fluide.

L’exercice de la cohérence cardiaque est un très bon début : court, simple et pourtant efficace. Je vous en reparle plus loin.

Lire aussi l’article : La respiration, équilibre physique et émotionnel

Vous avez pensé au yoga ?

Le yoga est une pratique qui allie conscience du corps, exercice physique et respiration. Accompagnée d’un enseignant compétent, vous réaliserez que certaines parties de votre corps sont « bloquées » ou « désinvesties ». D’ailleurs, une douleur chronique dans une zone amène souvent une fuite car lorsqu’on a mal, on n’a plus envie d’être là.

C’est pourtant le contraire qu’il faut faire. Et le yoga offre cette possibilité : réapprendre à habiter et aimer l’ensemble de son corps. Il existe même des pratiques de yoga uniquement orientées vers l’équilibre hormonal : le yoga des hormones.

Conseil 4 : et si vos règles douloureuses étaient le reflet de vos émotions ?

S’accepter en tant que femme dans cette société n’est pas facile

S’accepter, s’aimer, se respecter, c’est l’objectif de toute une vie pour certains, surtout lorsque l’on est une femme. Les variations d’humeur ou d’énergie ne sont pas les mieux vues dans notre société patriarcale surtout lorsque l’on par le cycle menstruel. Et pourtant…

La réalité est bien là. De nombreuses femmes se sont rendues compte que leurs coups de fatigue ou de déprime se produisait généralement la semaine avant leurs règles. A défaut de la faire accepter par les autres, faites le pas pour vous-même et vous le vivrez mieux !

Notez vos cycles menstruels et vos symptômes

Pour noter vos cycles menstruels, vous avez plusieurs solutions : le calendrier papier ou l’appli qui compile les symptômes et calcule l’arrivée de vos prochaines règles. Notez qu’avec ou sans pilule, les symptômes peuvent être présents.

Avec vos petites annotations, vous serez en mesure de faire le lien entre stress et douleurs, changements d’humeur, fatigue, chocs émotionnels et syndrome prémenstruel. Dans un premier temps, cela permet de relativiser même si on ne peut pas tout mettre sur le compte du SPM. Ensuite, vous pourrez savoir quoi modifier dans vos habitudes de vie pour mieux vivre.

Sachez également qu’il existe nombre de lecture sur le sujet de bien vivre sa féminité : La femme optimale de Miranda Gray et Kiffe ton cycle de Gaëlle Baldassari.

Fabrice Midal, dans son livre Suis-je hypersensible ?, nous explique que le stress ne veut rien dire. C’est un mot fourre-tout. En revanche, mettre des mots sur les sensations physiques (« j’ai mal dans le bas du ventre ») et les émotions (« je me seule et abandonnée ») permet d’avancer. En mettant des mots sur ce que vous vivez, vous pouvez enfin prendre conscience de vos besoins. C’est la première étape pour passer à l’action et savoir ce qu’il vous faut pour aller bien.

La cohérence cardiaque régule le stress et les émotions

Il existe 3 systèmes nerveux : le système nerveux central (avec l’hypophyse et l’hypothalamus), le système nerveux entérique (l’intestin, notre « deuxième cerveau ») et le système nerveux intercardiaque. On pourrait donc dire que notre cœur est notre cerveau émotionnel. Or les émotions, le stress influent sur notre activité cardiaque, en le ralentissant ou l’accélérant. Et plus ça bat fort, plus la cascade du cortisol est activée, laissant place à l’apparition de douleurs chroniques.

Pour enrayer ce cercle vicieux, le plus simple reste donc d’agir sur notre cœur… par la respiration ! La cohérence cardiaque est une pratique relativement bien étudiée aujourd’hui. On observe une diminution du cortisol, l’hormone du stress, une augmentation de la DHEA, un effet sur l’hypertension, le diabète et l’hypercholestérolémie. Ont été constatés également : un meilleur équilibre émotionnel, une diminution des signes de stress, une amélioration du sommeil, etc. Pour débuter, suivez le guide simplement en vidéo ou en audio : 3 fois par jour, 6 respirations par minute pendant 5 mn.

Conseils 5 : les plantes régulent les règles douloureuses

Les plantes de l’inflammation : curcuma, safran

S’il y a douleur, il y a inflammation. Plusieurs études récentes ont montré l’effet positif du curcuma en cas d’endométriose. Cela valide une utilisation depuis longtemps en naturopathie. Le safran, moins connu pour son action antiinflammatoire, n’est pourtant pas à laisser de côté. Pensez-y si vous avez aussi des variations d’humeur (tristesse, dépression notamment).

Les plantes de la détox : artichaut, radis noir, curcuma et brocoli

Les règles douloureuses sont souvent en lien avec un déséquilibre de la balance œstrogènes / progestérone. Le foie permet la détoxication des œstrogènes qui est nécessaire en phase lutéale. Pour une meilleure détoxication, certaines plantes à visée hépatique peuvent apporter leur soutien : artichaut, radis noir, curcuma ou brocoli pour ne citer qu’elles. Elles devront toutefois être choisies en fonction de votre profil et sur les conseils d’un professionnel.

Les plantes phyto-hormonales : alchémille, achillée, lin ou gattilier

Les phyto-hormonales sont des plantes qui amènent des phytoœstrogènes (comme le lin ou la sauge) ou stimulent la progestérone (alchémille, achillée ou gattilier). Cela permet de rétablir l’équilibre œstrogènes / progestérone lorsque cela est nécessaire. Attention, la prise de ces plantes n’est pas anodine et doit être conseillée par un professionnel. Ciblées et en tenant compte des contre-indications, ces plantes peuvent le corps a retrouver naturellement son équilibre.

Les plantes des variations émotionnelles : griffonia, safran, rhodiole ou magnésium

Les douleurs sont une chose mais les autres grands signes de syndrome prémenstruel sont les troubles de l’humeur : tristesse, irritabilité, colère, crises de larmes…

Le magnésium doit être le premier réflexe surtout s’il y a beaucoup de stress par ailleurs. Pensez à bien le choisir car un complément de mauvaise qualité peut avoir l’effet inverse.

Le griffonia favorise la production de sérotonine, le frein de journée. Le safran est un antiinflammatoire et antidépresseur naturel (il ne se substitue pas pour autant à votre prescription médicale en cours). La rhodiole est une plante adaptogène qui peut vous aider à trouver les ressources pour vous adapter au mieux au stress physique ou émotionnel et à prendre du recul. Bien entendu, ces plantes doivent être sélectionnées en fonction de vos besoins et déficits.

Voir aussi la vidéo : Quel Mg choisir?

Bref…

Les règles douloureuses ne sont pas une fatalité mais le signe d’un déséquilibre dans votre corps. Pensez que c’est un signal d’alarme qui demande à être écouté, entendu. Quelque chose ne va pas, dans votre organisme, dans votre façon de vivre ou d’accueillir vos émotions.

En prenant conscience que votre vie de femme implique des variations, des changements, vous pouvez enfin vous accepter telles que vous êtes et mieux être.

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