SOPK et naturopathie

Le syndrome des ovaires polykystiques, est une maladie hormonale courante puisqu’elle touche environ 10% des femmes en âge de procréer. C’est même la première cause d’infertilité féminine en France.

Surpoids, pilosité, perte de cheveux, acné, cycles irréguliers sont les symptômes principaux de ce syndrome. De quoi m’être à mal l’image de soi !

Je vous propose de vous expliquer le fonctionnement d’un système hormonal normal avant de comprendre où se situent les dérèglements en lien avec le SOPK. Cela vous permettra de cibler vos priorités.

La naturopathie vous accompagne pour diminuer vos symptômes et retrouver un équilibre naturellement.

Voici comment cela va se dérouler :

  1. Le SOPK, un dérèglement hormonal en naturopathie
  2. Les causes du SOPK sous l’angle de la naturopathie
  3. Comment rééquilibrer un SOPK avec la naturopathie ?

C’est parti !

SOPK et naturopathie

1. Le SOPK, un dérèglement hormonal en naturopathie

Le système hormonal fonctionne en cascade

Quand tout va bien, le système hormonal est une mécanique bien rodée. Le cerveau, et son chef d’orchestre l’hypophyse, lance la maturation folliculaire et la production d’œstrogènes grâce à deux hormones gonadotrophines appelées FSH et LH. Le pic œstrogénique déclenche l’ovulation, laissant la possibilité à une fécondation. La progestérone prend alors le relai jusqu’à l’apparition des règles et le début d’un nouveau cycle. La progestérone prépare le terrain pour une grossesse ou à défaut, en informe le cerveau pour qu’il reparte sur un nouveau cycle.

Ça, c’est quand tout se passe bien.

Pourquoi l’ovulation ne se fait plus en cas de SOPK ?

Dans le cas d’un SOPK, la LH reste haute tout au long du cycle et bloque l’ovulation. Les follicules n’arrivent plus à maturation et s’agglutinent au niveau des ovaires. On observe à l’échographie ce que l’on croyait être des kystes et qui ont donné leur nom à cette maladie : l’agrégat de follicules. Les règles deviennent irrégulières et parfois même absentes.

Et sans ovulation, la possibilité d’avoir un enfant tombe à zéro.

SOPK : une cascade hormonale en déroute

Du cerveau aux ovaires, c’est un fonctionnement de cause à effet qui se produit. Si un point de la cascade défaille, tout le système se met en déroute. C’est ce qui se passe dans cette maladie.

Normalement, les œstrogènes, après avoir déclenché l’ovulation, doivent être dégradés pour laisser la progestérone agir. Cela demande une détoxication hépatique performante et optimale. Si ce n’est pas le cas, un déséquilibre hormonal se produit avant les règles et un syndrome prémenstruel apparaît.

Sans oublier que le fonctionnement de cette cascade dépend de celui des autres glandes endocrines, pancréas, thyroïde et surrénales.

Autant dire que quand ça va mal quelque part, le reste suit…

système hormonal normal
Schéma d’un cycle menstruel normal

2. Les causes du SOPK sous l’angle de la naturopathie

Dans 70% des SOPK, il y a résistance à l’insuline

L’insuline est secrétée par le pancréas pour faire baisser le taux de sucre dans le sang en le stockant dans les muscles, les cellules adipeuses et le foie. Dans certains cas, malgré les efforts redoublés du pancréas, les cellules deviennent résistantes à l’insuline. Et un syndrome métabolique apparaît avec augmentation de la glycémie et du cholestérol, prise de poids abdominale et hépatique et hypertension.

Or un excès d’insuline réduit la production de FSH, augmente la production de LH et dérègle le cycle hormonal en perturbant l’ovulation. La glycémie, la production d’insuline, la résistance à l’insuline et les paramètres métaboliques doivent dont être contrôlés.

L’hypothyroïdie est plus fréquente chez les femmes SOPK

Les dérèglements de la thyroïde sont plus fréquents chez les femmes souffrant de SOPK que chez les autres. L’hypothyroïdie favorise l’apparition d’ovaires polykystiques et stimule la production de testostérone. Elle peut aussi cacher un SOPK. Hypothyroïdie et thyroïdite d’Hashimoto doivent donc être recherchées.

Un SOPK est-il lié à un emballement surrénalien ?

Les surrénales sont deux glandes qui chapeautent les reins. Elles sont petites mais produisent des hormones essentielles : cortisol, aldostérone, adrénaline, noradrénaline et androgènes. Sans elles, pas moyen de réagir face au danger (ni même d’agir tout court).

Mais lorsqu’elles sont en excès, l’organisme tombe dans le déséquilibre. Et c’est le stress chronique.

C’est alors un terrain favorable à l’apparition de syndrome des ovaires polykystiques. Les hormones de stress, adrénaline et cortisol en tête, dérèglent le système hormonal dans son entier. La testostérone augmente et entraine une hyperandrogénie : d’avantage de poils et d’acné, moins de cheveux, prise de poids (notamment musculaire), agressivité, voix rauque et troubles hormonaux notamment.

Une recherche médicale doit donc être faite pour vérifier ces paramètres et pouvoir ensuite agir.

Sous un SOPK se cache toujours une inflammation chronique

L’inflammation est nécessaire lorsqu’il y une agression immunitaire ou une lésion cutanée. C’est un phénomène normal et physiologique. Une fois le problème résolu, l’inflammation disparaît et la vie reprend son cours.

Sauf qu’aujourd’hui, le stress chronique, l’alimentation déséquilibrée, le surpoids et les perturbateurs endocriniens favorisent l’état d’inflammation chronique. Qui lui-même perturbe tout et surtout les systèmes ostéoarticulaire et hormonal.

Un travail de fond est donc indispensable pour retrouver l’équilibre et stabiliser un SOPK avec un accompagnement médical, paramédical et naturopathique.

Voir aussi la vidéo : SOPK, comprendre les causes pour agir naturellement

3. Comment rééquilibrer un SOPK avec la naturopathie ?

Adoptez une alimentation antiinflammatoire

L’alimentation moderne est une des causes principales d’inflammation. Consommer peu de fruits et de légumes, beaucoup de graisses, de sucres et de féculents génère un déséquilibre acidobasique et une dysbiose intestinale. Un rééquilibrage alimentaire est donc nécessaire pour limiter les douleurs et les symptômes. De plus en plus de médecins délèguent cette partie aux naturopathes.

Mangez des légumes crus et cuits à chaque repas. Ils doivent composer au moins la moitié de l’assiette, être frais et naturels. Crus, ils sont riches en vitamines, minéraux et antioxydants. Plus digestes lorsqu’ils sont cuits, ils perdent cependant une partie de leurs nutriments. Optez donc pour une cuisson douce (vapeur, soupe, mitonné).

Les fruits sont aussi d’excellents aliments antiinflammatoires. En fin ou hors repas, ils sont particulièrement riches en antioxydants qui combattent l’inflammation.

Du côté des féculents, préférez les céréales semi ou complètes : riz semi-complet, quinoa, sarrasin, boulgour, millet, pain au levain T80…  Moins acidifiantes que les céréales raffinées (pâtes et riz blancs), elles contiennent des fibres, nutriments du microbiote intestinal. Il vaut mieux éviter le gluten, très inflammatoire.

Forcez un peu sur les omega 3 présents dans les poissons gras et les huiles de colza, noix ou lin. Ils sont très antiinflammatoires. Vous pouvez aussi ajouter une poignée d’oléagineux par jour : amandes, noix et noisettes.

Outre le gluten et les céréales raffinées qui génèrent beaucoup d’inflammation, évitez au maximum le sucre et les produits laitiers sous toutes leurs formes (lait, yaourt, crème fraîche, fromage).  

Le curcuma est une plante de choix pour ses principes actifs antiinflammatoires et antioxydants. Sous forme concentrée et selon les recommandations d’un naturopathe, il peut agir sur l’inflammation chronique et les douleurs de règles. Le boswellia serrata, dont une résine est extraite, a lui aussi des propriétés antiinflammatoires puissantes.

Pensez aussi aux omega 3 EPA-DHA.


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En cas de SOPK, limitez le sucre et régulez votre glycémie

Une consommation de sucre en excès favorise l’inflammation, perturbe l’équilibre acidobasique et la glycémie. Comme dans 70% des cas il y a une résistance à l’insuline derrière un SOPK, évitez les aliments à index glycémique haut (sucre, fruits secs, pains, pâtes, riz et farines blancs, viennoiseries et gâteaux). Privilégiez plutôt les fruits, les céréales complètes et les féculents peu cuits (pommes de terre vapeur).

Les plantes comme la cannelle, l’olivier, le fenugrec et la berbérine ont des propriétés hypoglycémiantes. Elles doivent toutefois être conseillées par un naturopathe en fonction des besoins et des interactions avec les éventuels médicaments.

La NAC ou un acide aminé nommé N-Acétylcystéine, est un antioxydant intéressant car il agit sur la résistance à l’insuline, la fertilité et l’inflammation en lien avec un SOPK.

La naturopathie fait un zoom sur les perturbateurs endocriniens

Les perturbateurs endocriniens sont des molécules chimiques qui interfèrent dans le système hormonal. Ils sont partout mais en changeant certaines habitudes, vous pouvez diminuer votre exposition.

Dans la cuisine, débarrassez-vous des ustensiles en plastique (boîtes, cuillères, planches à découper) et en téflon (casserole, poêle avec revêtement antiadhésif). Limitez les pesticides en achetant des aliments bio et non transformés. Et utilisez de l’eau filtrée pour vos boissons et vos cuissons. Il existe de nombreux filtres à eau performants et abordables.

Pour le reste de la maison, mieux vaut choisir de l’ancien car la plupart des perturbateurs endocriniens sont évacués avec le temps. Chinez vos nouveaux meubles, préférez les peintures naturelles au peintures classiques et lavez vos vêtements neufs plusieurs fois avant de les porter.

Nous vivons avec de plus en plus de polluants que le foie s’efforce d’éliminer. Pensez à faire régulièrement des pauses alimentaires et à soutenir la détox du foie avec des plantes ciblées selon votre profil : curcuma, artichaut, radis noir, desmodium, romarin, chardon marie ou extrait de brocoli.

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La gestion du stress, le deuxième pilier du SOPK en naturopathie

En cas de SOPK, il y a un dérèglement hormonal multiple : troubles ovulatoires, hyperandrogénie, résistance à l’insuline et hypothyroïdie. Seule l’activité physique peut agir à tous les niveaux de dysfonctionnement tout en agissant sur le stress.

Pratiquez une activité physique quotidienne et adaptée mais sans excès. Le sport normalise la glycémie, diminue le taux de cortisol, stimule la détox et régule l’inflammation. Marche, natation, cardio, yoga, l’idéal est de varier les plaisirs. Dans certaines villes, vous pourrez trouver des cours de yoga des hormones, plus spécifique à l’équilibre féminin.

Apprenez aussi à bien respirer en faisant des exercices de respiration. Cela vous permettra de mieux gérer votre stress et accueillir vos émotions. La respiration profonde permet aussi de mieux apprendre à gérer la douleur. Et puis, moins de stress signifie aussi moins de grignotages sucrés !

La cohérence cardiaque est un exercice simple et rapide pour calmer votre respiration et prendre du recul.

Les plantes de la détente sont nombreuses mais on peut citer la rhodiole, la valériane, le ginseng, le schisandra et bien sûr, le magnésium.

Mais surtout, bougez, dansez, riez et respirez… Si besoin, trouvez un psychothérapeute pour vous aider à faire la paix avec vous-même. Surtout lorsque les troubles hormonaux sont présents chez les femmes de la famille.

En naturopathie, quelles plantes utilise-t-on en cas de SOPK ?

De nombreuses plantes et compléments alimentaires peuvent se révéler intéressantes pour accompagner cette maladie. Ils doivent être choisis en fonction des besoins personnels et des problématiques spécifiques : inflammation, hypothyroïdie, stress et emballement surrénalien, mauvaise détoxication hépatique ou encore syndrome métabolique avec résistance à l’insuline

Les dysfonctionnements sont nombreux. Reste à déterminer les priorités.

En cas d’hypothyroïdie, renseignez-vous sur vos éventuelles carences en vitamine D, iode, sélénium, fer, zinc ou L-thyrosine. Cela nécessite le suivi d’un professionnel.

Pour réguler le déséquilibre hormonal en lui-même, les plantes sont nombreuses. Attention, certaines ont des contre-indications ! L’alchémille stimule la progestérone, de même que le gattilier qui freine aussi l’hormone LH. D’autres contiennent des phytoœstrogènes intéressants : sauge sclarée, huile de lin ou agissent sur l’hyperandrogénie comme l’ortie racine.

Les plantes ne sont pas à prendre à la légère ! Car si elles ont de nombreux effets bénéfiques, mal ciblées, elles peuvent se révéler dangereuses. Tout accompagnement naturel est aussi à adapter en fonction de la prise en charge médicale.

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Le SOPK est une maladie complexe qui peut avoir des conséquences grave sur la santé et la fertilité. Mais en améliorant votre hygiène de vie, votre alimentation et votre bien-être, il est possible d’améliorer ce dysfonctionnement.

Ne focalisez pas sur votre poids car c’est une conséquence plutôt qu’une cause.

Réguler les hormones prend du temps. Soyez patiente et cherchez à équilibrer votre quotidien plutôt qu’une solution miracle. La naturopathie vous aidera à aller dans ce sens.

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