Le syndrome prémenstruel (SPM) touche 80% des femmes au moins une fois dans leur vie. Il varie selon l’environnement et les habitudes de vie. La naturopathie y apporte des solutions naturelles.
Le syndrome prémenstruel est un ensemble de signes physiques et psychiques survenant avant les règles. La plupart du temps, il ne dure que quelques jours mais dans certains cas, peut se prolonger jusqu’à trois semaines avant les règles.
Les signes sont différents d’une femme à l’autre et d’un cycle à l’autre. Mais tous sont mal vécus.
Douleurs, gonflements, changements d’humeur, fringales sont les principaux symptômes de ce déséquilibre hormonal.
Le syndrome prémenstruel n’est pas normal!
Si les changements au cours du cycle font partie de la femme, les désagréments qu’ils générèrent ne sont pas normaux !
Le syndrome prémenstruel amène un inconfort et une souffrance pour un grand nombre de femmes. On ne connait pas exactement les chiffres puisque aucune étude n’a été encore menée sur le nombre de femmes atteintes. Les femmes commencent tout juste à parler ouvertement de ce problème. Mais pour la grande majorité d’entre elles, les désagréments sont toujours considérés comme normaux. La fatalité qui va avec la féminité.
Preuve en est : le temps de diagnostique moyen d’une endométriose ou d’un SOPK est de 10 ans. De quoi se décourager.
NON, le SPM n’est pas une fatalité!
Le syndrome prémenstruel, qu’est-ce que c’est?
Le SPM est un ensemble de symptômes physiques et psychiques qui se produisent pendant la phase lutéale (la période avant les règles). Cela concerne toutes les femmes qui observent des changements dans leur corps et qui ne reconnaissent pas psychologiquement parlant pendant cette période.
Le syndrome prémenstruel recouvrent les symptômes suivants : douleurs, maux de tête, migraine, fatigue, épuisement, changements d’humeur, labilité, déprime, irritabilité, troubles du transit (diarrhée, constipation, gaz ou ballonnements), acné, rétention d’eau (gonflement des jambes, douleurs, œdème, prise de poids), inconfort poitrine (seins gonflés, tendus et douloureux), grignotages et bien d’autres encore.
Les causes du SPM
Mauvais rapport œstrogènes / progestérone
En deuxième partie de cycle, les 10 jours avant les règles environ, il peut y avoir un excès d’œstrogènes par rapport à la progestérone. Normalement, avant les règles, c’est la progestérone qui prend le relai. On observe alors l’apparition de gênes. Cela peut avoir plusieurs causes : une mauvaise dégradation des œstrogènes par le foie après l’ovulation, il y a une aromatisation des œstrogènes ou encore beaucoup de stress.
Le foie détoxifie les œstrogènes après l’ovulation
Dans ce cas, il convient d’aider le foie à bien faire son travail. Cela passe tout d’abord par une alimentation adaptée :
- moins de sucres (les sucres jouent un rôle majeur et vont fortement aggraver les symptômes), moins de graisses cuites et saturées, moins d’alcool, de boissons sucrées, de café, moins de viande ou charcuterie s’il y en a beaucoup, moins de produits laitiers et encore moins de plats industriels
- plus de légumes (à chaque repas, une portion majoritaire de légumes crus et cuits), plus de fruits (hors ou au repas selon la digestion), des céréales semi-complètes ou complètes en quantité raisonnable, du poisson, de la viande blanche, des œufs ou des légumineuses en alternance, des oléagineux sous forme d’huile végétale riche en oméga 3 (huile de noix, lin, colza) ou de graines entières (amandes, noisettes, noix)
Ensuite, il existe des plantes pour stimuler le foie et sa détox des œstrogènes (artichaut, romarin, radis noir, fumeterre) ou pour le soutenir (chardon marie, chrysanthellum, desmodium). Les plantes sont à adapter selon les cas et en fonction de leurs contre-indications.
Les vitamines du groupe B sont elles aussi essentielles pour une détoxification hépatique complète.
L’aromatisation des œstrogènes et le syndrome prémenstruel
L’aromatisation est le fait de transformer les androgènes (testostérone) en différents œstrogènes. Et lors d’une aromatisation excessive, le déséquilibre se fait sentir avant les règles : seins douloureux, acné, pilosité, caractères masculins. Différents facteurs sont en lien : stress, surpoids, alimentation excessive en sucres, perturbateurs endocriniens, etc.
Le syndrome métabolique
L’alimentation moderne est malheureusement beaucoup basée sur l’ingestion de sucres : boissons sucrées, sucres cachés des plats préparés et de l’alimentation industrielle, céréales raffinées à haute charge glycémique (pain blanc, baguette, riz blanc, pâtes blanches, farine T55 T65…) ou encore gâteaux, biscuits, bonbons.
Le syndrome métabolique est en large progression dans le monde. Il recouvre un ensemble de signes métaboliques, lipidiques, glucidiques et vasculaires et peut conduire au diabète et aux maladies cardio-vasculaires.
Dans le cas de syndrome prémenstruel, on observe souvent un lien entre forte consommation de glucides et aggravation des désordres. Dans certains cas, il existe même un syndrome métabolique sous-jacent au SPM. Il est donc important de réguler l’alimentation et de travailler sur le métabolisme et la résistance à l’insuline pour agir sur les gênes liées aux règles (dont l’acné et le SOPK, le syndrome des ovaires polykystiques).
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Le stress aussi!
Le stress prolongé et continu induit un taux de cortisol élevé dans l’organisme. Celui-ci peut alors avoir de nombreuses conséquences sur la santé : résistance à l’insuline et à terme un syndrome métabolique avec un embonpoint abdominal et une augmentation des envies sucrées, une inflammation chronique et l’apparition de douleurs, un déséquilibre nerveux et une carence en sérotonine (troubles du sommeil, compulsions sucrées), surtout en deuxième partie de cycle avant les règles. Ainsi un stress important peut influencer fortement le ressenti avant les règles : changements d’humeur, irritabilité, déprime mais aussi intensification de la douleur, acné, pilosité, etc. Sans oublier l’histoire familiale qui peut marquer les filles dans leur vie de femmes.
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