Les causes du syndrome prémenstruel

Les causes du syndrome prémenstruel sont multiples. Dans cet articles, nous faisons le point sur les origines de votre dérèglement hormonal.

Le syndrome prémenstruel est encore sous-évalué aujourd’hui. Il concernerait 8 femmes sur 10, la plupart avec des symptômes mineurs mais pouvant devenir de plus en plus handicapants.

Vous avez des règles douloureuses ? Une souffrance physique ou psychique avant les règles ?

Vous avez les seins qui gonflent ? De l’acné qui apparaît quelques jours avant vos menstruations ? Vous avez mal dans le bas du ventre, du dos, des jambes ou de la tête ? Vous êtes souvent malade quelques jours avant vos règles ? Ou irritable et triste ?

Alors, oui, vous avez un syndrome prémenstruel et ce déséquilibre n’est pas à minorer !

Car votre cycle est le reflet de votre santé. Si votre cycle va mal, c’est qu’il est important de vous faire accompagner pour retrouver l’équilibre et la santé.

Et pour cela, je vous explique ce que c’est ce dérèglement hormonal et les causes de votre syndrome prémenstruel.

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Le syndrome prémenstruel, c’est quoi ?

Le syndrome prémenstruel est un ensemble de symptômes, de gênes qui se produisent avant les règles et disparaissent ou s’améliorent après celles-ci. En général, un SPM ne dure que quelques jours avant les règles mais pour certaines femmes, cela est bien plus long car les premiers signes peuvent se faire sentir dès l’ovulation.

Les symptômes du syndrome prémenstruel sont très variés. Plus de 150 ont été répertoriés. Une femme n’a jamais tous les signes mais peut cependant en cumuler plusieurs. D’autant que sans accompagnement, le SPM s’aggrave et peut devenir rapidement invivable.

Les principaux signes du syndrome prémenstruel

Les signes les plus courants sont la douleur et la rétention d’eau avant les règles : douleur dans le bas du ventre, bas du dos, ventre gonflé, seins durs et gonflés, jambes lourdes notamment. Pour certaines, la douleur s’étend même et devient une « grippe menstruelle » avec de la fièvre, des maux de tête et des douleurs articulaires.

La digestion peut également être fortement impactée avec une constipation, de la diarrhée, des douleurs abdominales, un poids dans le bas du ventre voire même des nausées et des vomissements dans les cas les plus graves. S’ajoutent à cela de la fatigue, des troubles du sommeil, un manque d’énergie et plus généralement, l’envie de rien ou de se cacher sous la couette, bien au chaud. Il peut y avoir un changement d’humeur profond, avec le plus souvent de l’irritabilité, de la tristesse ou encore une hypersensibilité émotionnelle. Cet aspect du SPM est parfois difficile à vivre pour soi-même et pour les proches. Dans les cas les plus pathologiques, il peut même s’agir du TDPM, trouble dysphorique prémenstruel.

Et parmi les autres signes, non moins importants, je citerai les boutons d’acné, les infections urinaires ou les mycoses vaginales et les troubles liées à l’alimentation comme l’envie irrépressible de manger, surtout des aliments sucrés d’ailleurs. Cela, combiné à une prise de poids ponctuel peut aussi être très difficile à vivre.

Bref, vous l’avez compris, le syndrome prémenstruel englobe tous les symptômes anormaux et désagréables liés au cycle menstruel, présents essentiellement en phase prémenstruelle. Ils anormaux et doivent être entendus comme des signes d’un dérèglement ou d’une pathologie.

Dans tous les cas, consultez votre médecin, gynécologue ou sage-femme et bien sûr, faites-vous accompagner en naturopathie.

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Quelles sont les causes du syndrome prémenstruel ?

Les causes du syndrome prémenstruel sont la plupart du temps plurifactorielles c’est-à-dire qu’il n’y a pas une seule cause mais bien plusieurs. Et c’est en comprenant d’où peut venir votre dérèglement hormonal que vous pourrez enfin retrouver l’équilibre.

Les prédispositions génétiques

Il ne faut pas se leurrer, l’héritage génétique peut jouer un rôle important dans l’apparition des symptômes. Il n’est pas rare de voir des familles entières avec des SPM importants ou même des « familles à endométriose ».

Attention, génétique ne veut pas dire que c’est une fatalité. Le capital génétique peut être là mais les travaux sur l’épigénétique nous ont montré que l’on peut moduler son terrain génétique et empêcher certains gènes de s’activer. L’alimentation et l’hygiène de vie permettent de limiter l’activation de ces gènes familiaux.

Les causes mécaniques

Lorsque le bassin et les organes du petit bassin ont perdu de leur mobilité ou qu’un blocage est présent dans la zone cela peut favoriser le syndrome prémenstruel ou les règles douloureuses. Une manipulation en ostéopathie ou étiopathie peut être nécessaire pour que l’utérus puisse retrouver de la mobilité, qu’il soit normalement vascularisé et que le système nerveux fonctionne bien.

Bref, bougez car le mouvement, c’est la vie. Et que le bassin est fait pour danser. Il existe d’ailleurs des pratiques de yoga uniquement centré sur le fonctionnement des hormones, le yoga des hormones.

Le déséquilibre entre les œstrogènes et la progestérone

La femme est sous la gouverne des œstrogènes, c’est vrai. Ils sont très présents, tout au long du cycle et principalement en phase folliculaire (c’est-à-dire depuis les règles jusqu’à l’ovulation). Mais il n’en faut pas trop, non plus. L’excès est délétère. L’hyperœstrogénie peut conduire aux règles trop abondantes, hémorragiques, à l’apparition de kystes, de fibromes ou même de cancer.

Les œstrogènes doivent donc être contrebalancés par la progestérone en phase lutéale (après l’ovulation). Et souvent, une mauvaise ovulation conduit à une diminution de la progestérone. Et le syndrome prémenstruel apparaît. L’ovulation doit donc être observée pour s’assurer de son bon déroulement et de sa qualité. Une prise de sang peut être faite pour contrôler les taux d’hormones présents.

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La mauvaise détoxication hépatique

On y pense peu souvent et pourtant le foie joue un rôle capital dans le bon fonctionnement du cycle menstruel. Il est chargé de dégrader les hormones qui ont délivré leur message et ne sont plus utiles. C’est notamment le cas avec les œstrogènes, une fois l’ovulation passée. Malheureusement, la détox hormonale est souvent inaboutie et peut conduire à une hyperœstrogénie. Pensez donc à soutenir votre détox par une alimentation riche en fruits et légumes de qualité, en faisant des pauses alimentaires régulièrement (type monodiète ou jeûne) ou encore en vous supplémentant en vitamines du groupe B et en plantes à tropisme hépatique (voir l’article ici : Syndrome prémenstruel et naturopathie).

Sans oublier les intestins ! Car une fois les hormones dégradées, elles sont envoyées dans la voie d’élimination naturelle, à savoir : les intestins. Malheureusement, si vous souffrez de désordres digestifs, de diarrhée, de constipation, d’alternance de diarrhée et de constipation ou encore de douleurs digestives, de syndrome de l’intestin irritable, on peut soupçonner une perméabilité intestinale (ou hyperperméabilité intestinale ou leaky gut). Dans ce cas, les œstrogènes en voie de dégradation sont réabsorbés par la muqueuse intestinale lésée, ce qui favorise une hyperœstrogénie. On pense alors aux probiotiques (mais pas toujours), au zinc et à la glutamine notamment.

Donc, lors de désordres digestifs, il est essentiel de soutenir le travail de votre système digestif dans son entier : le foie et les intestins.

L’alimentation industrielle, le sucre et les perturbateurs endocriniens

Malheureusement, les femmes sont, dans leur quotidien, trop souvent en présence de substances à même de perturber leur cycle et leurs hormones. Et ce, bien avant la naissance !

Les perturbateurs endocriniens sont des molécules qui imitent, remplacent ou perturbent nos hormones. Ils sont présents dans l’air (et surtout dans nos maisons), dans notre alimentation, l’eau du robinet, sur nos vêtements, nos cosmétiques et produits d’entretien et dans les ustensiles de cuisine. Bref, ils sont partout. Vous pouvez cependant limiter votre exposition en mangeant davantage bio, local et de saison, en favorisant le mobilier et les textiles de seconde main, en jetant vos poêles en teflon et en filtrant votre eau de boisson et de cuisson. Pensez aussi à simplifier vos produits cosmétiques et d’entretien de maison.

D’une manière générale, quelles que soient les causes du syndrome prémenstruel, un changement dans votre alimentation peut largement réduire vos symptômes. Il faudra pour cela diminuer le sucre et les produits laitiers. Le gluten sera à limiter. Et surtout, une alimentation antiinflammatoire est recommandée car toute douleur est en lien avec une inflammation. Plus vous réduisez cette inflammation, moins la douleur aura de chance de s’exprimer.

Causes du syndrome prémenstruel : le stress et le sommeil

Ah, le stress, grand perturbateur des fonctions métaboliques ! Seulement, la plupart des femmes y sont soumises : entre le travail, la famille et les injonctions de la société, la charge mentale est importante. A vous d’évaluer votre degré de stress (pour évaluer votre degré des stress, c’est ici). Vous pouvez faire une autoévaluation ici. Mais globalement, si vous être « speed », toujours pressée, avec beaucoup de choses dans la tête, une pression au travail et que vous avez du mal à tout gérer, c’est qu’il y a du stress chronique qui vient tout dérégler et augmenter l’inflammation et les douleurs.

Oui, c’est souvent difficile de tout mener de front, mais si vous ne laissez pas de place à votre détente et votre bien-être, le syndrome prémenstruel va être difficile à gérer !

La qualité de votre sommeil est également essentielle. La durée du sommeil diminue ces dernières années mais il ne faut pas oublier que c’est une période importante de la journée pour se réparer, se renforcer, laisser le foie travailler et le système nerveux, classer, ordonner, apaiser.

Bien dormir, c’est comme bien manger, on ne peut pas passer à côté !

La thyroïde

Cause ou conséquence, difficile de savoir. Mais souvent, un trouble du fonctionnement de la thyroïde est associé à un dérèglement hormonal de l’axe hypophyso-ovarien. En gros, sous un syndrome prémenstruel ou une pathologie hormonale féminine, endométriose et syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) notamment, se cache bien souvent un dysfonctionnement thyroïdien. Je ne le dirai jamais assez souvent, si vous avez des symptômes d’hypothyroïdie, il faut creuser avec des analyses spécialisées poussées. Car cela aura une grande influence sur SPM et peut faire partie des causes du syndrome prémenstruel ou en tout cas, de ce qui peut l’aggraver.

En conclusion

Difficile de vous y retrouver ? Vous souffrez de syndrome prémenstruel ? Vous sentez que quelque chose ne va pas et que votre cycle est inconfortable mais vous ne savez pas par où commencer ?

Relistez les points principaux de cet article ? Où ça ne va pas ? Quel point pouvez-vous améliorer ?

Et si c’est toujours compliquer, faites-vous accompagner ! Le syndrome prémenstruel n’est pas une fatalité. C’est un signal du corps pour dire que ça ne vas pas et qu’il est temps de s’en occuper.

Retrouvez la vidéo complète sur les causes et les solutions au syndrome prémenstruel en naturopathie:

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