Cycle menstruel : le comprendre pour mieux le vivre

Le cycle menstruel est l’environnement dans le lequel chaque femme navigue de la puberté à la ménopause. Il est donc essentiel de le comprendre pour le vivre avec légereté.

Le cycle menstruel est comme une roue dans laquelle vous cheminez tout au long de votre cycle. Parfois pleine d’énergie, parfois fatiguée.

C’est en comprenant comment fonctionne votre cycle que vous pouvez mieux comprendre les fluctuations physiques et émotionnelles que vous vivez.

Et c’est ok. C’est ok d’avoir la pèche, d’être capable de faire plein de choses, de nouveaux projets comme de finir ceux entamés mais jamais terminés.

C’est ok aussi, d’avoir envie de ne rien faire, de se poser avec une bonne tisane et une lecture légère.

L’important, c’est d’écouter vos besoins et de les accueillir.

cycle menstruel

Le cycle menstruel est cyclique

Le cycle menstruel débute au moment de la puberté chez l’adolescente et se termine lors de la ménopause. Le fonctionnement du cycle féminin est avant tout cyclique. C’est d’ailleurs pour cela qu’il est souvent représenté sur une roue. Il recommence chaque mois avec l’arrivée des règles, se poursuit par l’ovulation et chemine vers les nouvelles règles. En moyenne, il dure 28 jours. Mais il peut varier non seulement d’une femme à l’autre mais également d’un cycle à l’autre. Un cycle peut être considéré comme normal entre 24 et 36 jours.

S’il est plus court ou plus long, faites le point avec votre gynécologue car cela peut cacher un dysfonctionnement plus profond : syndrome des ovaires polykystiques, cycle anovulatoire, aménorrhée, dysménorrhée ou infertilité notamment.

Le cycle menstruel est composé de 2 phases

La phase folliculaire

Le cycle débute le premier jour des règles avec la phase folliculaire. Les menstruations sont dues à la destruction de la muqueuse utérine. C’est un coup de neuf en prévision d’une future grossesse. Les règles sont composées principalement de sang, de cellules de l’endomètre (la muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus), de glaire cervicale et de bactéries de la flore de Döderlein (la flore vaginale).

Pendant la phase folliculaire, l’hormone FSH (hormone folliculostimulante) est produite par l’hypophyse pour stimuler le développement du follicule ovarien. C’est comme un petit sac qui contient les ovocytes dont l’ovule qui sera libéré lors de l’ovulation. Pendant ce temps-là, les ovaires produisent les œstrogènes, ces hormones responsables des principaux caractères féminins (formes arrondies, voix aigüe, peau douce, etc.). Les œstrogènes ont pour but de préparer le terrain à la fécondation. Au niveau local, la glaire cervicale est peu abondante mais blanche et épaisse. Au niveau du col de l’utérus, elle ferme l’entrée pour empêcher les spermatozoïdes d’accéder à l’utérus.

Aux alentours du 12e jour (variable selon les femmes), l’hormone LH (hormone lutéinisante) secrétée par l’hypophyse atteint son maximum. La production d’œstrogènes également. Ce pic hormonal déclenche l’ovulation. La glaire cervicale devient plus abondante et filante. Elle peut alors laisser passer les spermatozoïdes. Le follicule ovarien s’ouvre, libère l’ovule qui est expulsé vers les trompes de Fallope et vers l’utérus. La fécondation peut se faire. Un regain d’énergie et d’envie de sortir, voir du monde est souvent constaté autour de l’ovulation.

La phase lutéale

La phase lutéale est la période comprise entre l’ovulation et le premier jour des règles. S’il n’y a pas eu de fécondation, il n’y a donc pas de grossesse et le cycle continue. Le follicule ovarien se transforme en corps jaune qui produit la progestérone. La production d’œstrogènes a chuté (même si elle reste encore présente) mais c’est la progestérone qui devient dominante. Cette hormone est aussi appelée l’hormone de la gestation car elle est nécessaire au bon développement de l’utérus pendant la grossesse. En phase lutéale, elle stimule la croissance vasculaire utérine pour déclencher les règles. L’endomètre se gonfle de sang. La glaire cervicale, quant à elle, s’épaissit à nouveau pour bloquer l’entrée aux spermatozoïdes et aux bactéries. Le travail de nettoyage utérin se prépare, prenant et parfois fatigant. L’attention est d’avantage tournée vers l’intérieur, vers soi.

C’est lors de cette phase lutéale que le cycle peut être compliqué à vivre et entrainer un syndrome prémenstruel.

Vous voulez apprendre à réguler le SOPK ou les symptômes du syndrome prémenstruel ? Choisissez l’accompagnement naturel de la naturopathie !

Quand intervient le syndrome prémenstruel ?

Le syndrome prémenstruel est un ensemble de symptômes qui se produit généralement avant les règles, dure quelques jours et prend fin lorsque les menstruations débutent. Dans les cas les plus graves, le SPM peut commencer dès l’ovulation et se poursuivre jusqu’aux premiers jours des règles. Dans tous les cas, consultez votre gynécologue.

Le syndrome prémenstruel peut entrainer de la douleur (bas du ventre, bas du dos, poitrine, maux de tête…), de la rétention d’eau (jambes, mains ou bas du ventre gonflés, poitrine tendue et douloureuse, troubles veineux…), des troubles de la digestion (constipation, diarrhée, ballonnements…), de la fatigue, des troubles du sommeil et de l’humeur notamment.

Voyez aussi la vidéo sur La Naturopathie & le syndrome prémenstruel :

Le syndrome prémenstruel est un déséquilibre à réguler!

Pendant la phase lutéale, l’équilibre entre les œstrogènes qui ont largement chuté d’une part et la progestérone, qui prend le relai, d’autre part est très importante.  Si la balance penche vers un excès d’œstrogènes, les symptômes apparaissent. Les causes sont souvent multiples, c’est pourquoi des examens complémentaires sont nécessaires. Cela dit, le rôle de l’alimentation ainsi que celui du foie, ne sont pas à négliger. La naturopathie va donc travailler principalement sur ces axes.

En ayant conscience du fonctionnement de votre corps tout au long du cycle, du rôle des hormones et de celui des organes (ovaires, utérus…), vous comprenez mieux pourquoi votre fatigue et votre humeur fluctuent selon la période du mois. Et pourtant, la performance doit être la même. Or cela est impossible. Prenez conscience de votre propres limites, réorganisez vos tâches et laissez un peu de temps au repas lorsque cela vous est nécessaire (notamment pendant la phase lutéale).

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